Quessé ça, toutEs ou pantoute?

Laurie Perron et Alexandra Turgeon du balado toutEs ou pantoute

Le podcast

toutEs ou pantoute est un balado sensible et rigoureux, où divers sujets touchant l’intime, le politique et le social sont explorés sous un angle féministe, queer, et interrégional. Cette série balado s’adresse à quiconque cherche un espace bienveillant où réfléchir, déconstruire, ventiler, et se réapproprier le droit à l’erreur comme tremplin d’apprentissage.

Chaque épisode offre des entrevues enrichissantes et des discussions cœur à cœur où se côtoient colère, vulnérabilité et humour. Le souci esthétique et la passion pour l’art sonore, la poésie, la littérature et la musique des créateur.rice.s pousse à s’arrêter et écouter chaque épisode comme un objet d’art. Les animateur·trices et leurs invité·es s’attaquent à des sujets aussi variés (et passionnants) que le véganisme, l’industrie du wellness et la parentalité, avec une approche décloisonnée qui mêle la science, l’art, le militantisme et le communautaire.

Le résultat: des épisodes informatifs, drôles, et radicalement nuancés. Quatre saisons d’épisodes ont été diffusées depuis 2020.

Écoutez toutEs ou pantoute sur toutes les applications de balado.

La genèse

Nous sommes en plein hiver frette de l’an 2019 de notre ère. Des amiEs de longue date éparpilléEs d’un bout à l’autre du soi-disant Québec s’enflamment à l’idée de créer un podcast féministe francophone où les enjeux LGBTQI2A+ trouveraient leur place, pour combler un indéniable vide dans le paysage culturel de cette (désormais lointaine) époque. Après plusieurs réunions Skype, au moins autant listes Google Docs, et des formations très très pros en enregistrement à distance, nos comparses donnèrent naissance, par un beau jour de février 2020, à toutEs ou pantoute.

Depuis ce jour, dans toutes les paires d’écouteurs cheap du Québec, on peut entendre des plus ou moins trentenaires chiâler sur absolument toute (oublions le pantoute, y’a rien qui ne les fait pas chiâler) en essayant de divertir et d’instruire leur dévoué public. Pour apprendre et s’émouvoir en plongeant dans divers univers grâce à l’art et la rencontre avec des invité.e.s aux parcours impressionnants, toutEs ou pantoute est parmi les meilleurs podcasts québécois à mettre dans vos oreilles.

Nos promesses solennelles

  1. Proposer une représentation diversifiée sans tokeniser nos invitéEs.
  2. Réfléchir et prendre action sur notre position blanche privilégiée dans le monde médiatique déjà white-washed maudite marde.
  3. Offrir notre plateforme (surtout quand on aura un swipe up sur Instagram on a assez hâte) à toute personne ou groupe marginalisé.e qui a le goût de partager un message.
  4. Vous écouter, vous lire, et considérer vos critiques et propositions dans la construction de notre projet, dans le but d’en faire un meilleur podcast, toujours de plus en plus inclusif.
  5. Chiâler à tout vent contre le patriarcat, le capitalisme, le sexisme, l’homo-bi-trans-queer-phobie, le capacitisme, le racisme, les inégalités socio-économiques, toute autre chose qui fait chier, bref : CHIÂLER.
  6. Malgré nos âmes de chiâleuses, toujours tenter de proposer des ressources pour vaincre les fléaux nommés ci-haut, à petite, moyenne ou grande échelle.
Laurie Perron et Alexandra Turgeon de toutEs ou pantoute

Notre démarche

D’abord animées par le désir profond de prendre part activement aux discussions sur les enjeux qui les touchent et par la volonté d’enrichir leurs propres réflexions, les co-créateur·rices de toutEs ou pantoute ont eu le coup de foudre pour le médium de la baladodiffusion. Ensemble, ielles ont créé un projet artistique sensible et rigoureux, où divers sujets touchant l’intime, le politique et le social sont explorés sous un angle féministe, queer, et interrégional. toutEs ou pantoute cherche à aménager un espace de discussion, de réflexion et de partage, dans lequel public, invité·es et créateur·rices se retrouvent pour se donner le temps d’apprendre et se réapproprier ensemble le droit à l’erreur. S’il est important de se positionner fermement devant l’adversité, toutEs ou pantoute privilégie dans sa démarche une approche bienveillante autorisant la remise en question constante des valeurs et idées de chacun·e, et accueillant le sentiment d’incertitude qu’impliquent ces déconstructions.

toutEs ou pantoute privilégie une approche analytique décloisonnée mêlant l’art, la science, le militantisme social et le communautaire pour appréhender chacun des thèmes explorés. En plus de favoriser une réflexion à la fois sensible, ancrée, créative et théorique, cette démarche permet de tisser des liens entre des milieux qui, bien que complémentaires, se côtoient peu. De même, le projet s’adresse principalement à des groupes qui s’asseoient rarement à la même table;  féministes cis-genre et communautés queers, mais aussi publics urbains, ruraux et suburbains. Ayant tout.e.s deux migré de leurs régions rurales d’enfance vers Montréal, où ielles ont bâti les bases de leur militantisme et acquis le vocabulaire et les concepts qui leur manquaient pour exprimer leurs réalités, Alexandra et Laurie partagent la déception de voir les réalités régionales trop souvent effacées autant des médias québécois que des réflexions féministes et queers urbaines. Dans une volonté de briser ce mur nuisible et inutile entre ces différents pôles de militance, ielles se font un devoir de réfléchir les enjeux de façon globale et de mettre en relation – et confronter quand il se doit – les implications rurales, urbaines, et banlieusardes des différentes théories et réflexions. 

Dans chacun des épisodes, les idées sont cousues ensemble grâce à des œuvres musicales, littéraires et sonores. Dans ce projet, le travail du son vise à mettre en valeur un propos bien pesé, et les langues sont maintes fois tournées afin de trouver les mots justes pour exprimer une idée ou une émotion. Le produit fini est offert à l’auditoire comme un point de départ pour ses propres réflexions et réalisations. Chaque épisode sert de prétexte à un travail double d’introspection et d’observation attentive du monde extérieur, afin de mieux comprendre le réel et ainsi avoir un meilleur angle pour tenter de le rendre plus habitable.