Grande nouvelle! toutEs ou pantoute lance cet automne Pour essayer de m’entendre, un documentaire audio choral explorant la solitude comme territoire intime, social et politique.
Quoi?! Eh oui, pendant la dernière année et demie, Alex et Laurie ont réfléchi, vécu, discuté, écouté la solitude, pour tenter de la cerner, de mieux la comprendre et la vivre.
De Sherbrooke à Rimouski, en passant par Saint-Casimir, plusieurs kilomètres ont été parcourus à travers le Québec pour rencontrer cinq femmes, au centre du documentaire, et tenter d’ainsi représenter une partie de leur univers. Via des prises de paroles parfois brutes, philosophiques ou poétiques, toujours sensibles, les voix qui s’entrelacent composent un portrait nuancé de la solitude dans ce qu’elle a de plus universel et de plus tabou.
L’œuvre qui en émerge n’est ni une critique, ni une éloge de la solitude. Elle ne la romance pas plus qu’elle ne la démonise. Elle l’observe, avec intérêt et sensibilité.
Une tournée de festivals
Le documentaire sonore sera lancé en première mondiale le dimanche 14 septembre au Cinéma Beaumont, dans le cadre du Festival de cinéma de la ville de Québec. Pour essayer de m’entendre est la première œuvre sonore à faire partie de la sélection officielle du Festival de cinéma de la ville de Québec. Il sera ensuite présenté le 10 octobre dans le cadre du Rendez-vous des Grandes Gueules de Trois-Pistoles, un festival des arts de la parole tenu depuis près de 30 ans au Bas-Saint-Laurent.
Plusieurs diffusions en salle suivront dans différentes régions du Québec, avant de rendre le documentaire disponible sur les plateformes de diffusion en ligne au printemps 2026.
Des collaborations musicales et littéraires
La trame sonore du documentaire est une création originale de la compositrice Eugénie Jobin, qui a magnifiquement mis en musique des extraits de poèmes d’Anick Arsenault et Névé Dumas. La poète Marie-Andrée Gill fait également une apparition dans le documentaire. Les prises de son et le montage ont été réalisés par Alexandra Turgeon et Laurie Perron, avec la collaboration de Sylvaine Arnaud et Eugénie Jobin, qui signent également la conception sonore de l’œuvre.
Le synopsis
Pour essayer de m’entendre est un documentaire audio choral explorant la solitude comme territoire intime, social et politique. Via des prises de paroles parfois brutes, philosophiques ou poétiques, toujours sensibles, les voix qui s’entrelacent composent un portrait nuancé de la solitude dans ce qu’elle a de plus universel — et de plus tabou.
Solitude choisie ou imposée, féconde ou douloureuse, Pour essayer de m’entendre navigue entre l’expérience de la parentalité, les séparations amoureuses, le vieillissement, la marginalité, les troubles de santé mentale, les désirs de repli ou de lien.
Au cœur du documentaire : cinq femmes rencontrées dans cinq villes du Québec et leurs rapports uniques à la solitude. On y rencontre Lise, une écrivaine de 80 ans pour qui la solitude s’est imposée très tôt, dès la maternité, mais qui a trouvé dans l’écriture un espace de résistance, de plénitude, et de fantaisie. Anne, nouvellement installée à Rimouski, réfléchit à la difficulté de tisser des liens profonds à l’âge adulte, et à l’inadéquation parfois douloureuse entre ce que l’on vit et ce que l’on cherche. Camille, quant à elle, habite une maison centenaire dans Lanaudière, et partage un récit de résilience, où la solitude devient terrain de reconstruction, d’acceptation, et d’affirmation de soi. Naïla, artiste multidisciplinaire vivant avec un diagnostic de santé mentale complexe, témoigne de la solitude subie dans un monde peu apte à soutenir la détresse psychologique, et de la puissance de l’auto-compassion. Enfin, Marie-Anne, philosophe féministe et mère, examine avec lucidité les tensions entre “l’exister pour soi” et “l’exister pour autrui” dans le contexte de la maternité, tout en posant un regard critique sur les conditions sociales et politiques qui façonnent notre rapport au temps et à soi.
Derrière ces cinq femmes, une dizaine d’autres voix – dont celles du duo de scénaristes-réalisateurices – et des extraits de poèmes d’Annick Arsenault et Névé Dumas mis en musique par Eugénie Jobin (Ambroise). Le documentaire met en valeur la solitude, pas seulement comme synonyme d’isolement, mais comme condition de transformation. Parfois fuite, parfois refuge, elle peut être pesante, voire dangereuse, mais est aussi nécessaire pour se retrouver, créer, réfléchir, (s’)aimer autrement. Entre souffrance et réconciliation, les voix dessinent une cartographie sensible de la solitude contemporaine.
Conçue comme une toile d’araignée, l’œuvre suit les pensées des différents personnages jusqu’aux intersections se créant naturellement entre leurs mots et ceux des autres. Une construction élaborée à partir d’autant de matière que de vide, de silence, d’espace. Sans narration, sans guide, l’auditeur·ice est convié·e à une suspension au fil de sa propre pensée, dans ce non-lieu soigneusement conçu pour laisser place à une voix de plus, celle qui vit à l’intérieur, aux confins de tout être, dans la solitude.